samedi 30 octobre 2010

Gourmandise grecque

Bonjour à tous,

Temps gris et averses aujourd'hui sur Paris, un vrai temps de Toussaint, qui donne envie de douceur et de chaleur... donc, après quelques recherches sur Internet, j'ai eu envie de me lancer dans de la cuisine grecque et j'ai décidé de tester une recette que je viens de trouver, le Milopita (gâteau aux pommes), et de partager cette expérience avec vous.
Pour commencer, les ingrédients pour un gâteau pour 4 à 6 personnes :
  • 2 oeufs
  • 90 grammes de farine
  • 150 grammes de sucre
  • 9 cl d'huile (huile d'olive de Crète de préférence, bien sûr ;-) )
  • 1 cuillère à café de levure chimique
  • de la cannelle (quantité selon ses goûts)
  • une poignée de raisins secs
  • 2 pommes

Dans un saladier, battre les oeufs et y ajouter le sucre, bien mélanger, puis verser l'huile, la farine et la levure ; saupoudrer de cannelle, ajouter les raisins secs farinés, puis les pommes épluchées et coupées en cubes.
Verser dans un moule à cake et faire cuire au four préchauffé à 200° pendant 40 minutes (vérifier la cuisson en plantant un couteau dans le gâteau, s'il ressort sec, c'est qu'il est cuit).
Démouler et saupoudrer de sucre glace.

Voilà pour la théorie, maintenant le résultat (pas la pratique, je n'avais pas pris l'appareil photo pendant que je faisais la préparation) : 

le gâteau à la sortie du four

la préparation du démoulage

le démoulage (oups, je crois que j'ai assommé le chat ! ;-) )

saupoudrage du sucre glace

le dernier instant du gâteau encore complet...

Et pour finir, pas d'image, mais un avis sur le gâteau dégusté encore chaud... un délice, très bonne recette à retenir (promis, je ne mens pas, si je ne l'avais pas trouvé bon, je ne vous la donnerais pas), et je suis sûre que ça passera encore mieux avec un petit verre de raki crétois (le Tsikoudia) pour se réchauffer le corps dans la fraîcheur automnale ;-)

Bon appétit à tous !

A bientôt.

vendredi 29 octobre 2010

Dans les Gorges de Samaria

Bonsoir à tous,
Retour en Crète, lors de mon voyage en 1998 où, si j’ai définitivement abandonné l’idée de remonter sur un vélo, je n’ai pas non plus choisi l’option « vacances tout repos ! », en terminant le séjour par une « petite » balade, la descente des Gorges de Samaria, 18 kilomètres à pied… mais bon, l’effort en valait la peine !
Retour en images sur ces souvenirs…
Lever ce jour-là à 4 h 10 (oui, du matin…) pour un départ du bus à 5 h 15 de l’hôtel et une arrivée sur le plateau d’Omalos, point de départ de la descente des gorges, à 7 h 30 (après avoir terminé la nuit dans le bus, tant qu’à faire, autant reprendre des forces tant que c’est possible !).
 
Descente sèche dès les premiers kilomètres avec un dénivelé de 1000 mètres, j’emprunte d’abord une sorte d’escalier avec des rondins pour marquer les marches, bordés de solides barrières de bois, puis bientôt un chemin caillouteux, où les pierres plates sont glissantes et les cailloux plus petits roulent sous les pieds ! Le paysage est superbe et me surprend car je m’attendais à quelque chose de plus aride, avec peu de végétation, alors qu’il y a de grands sapins et d’autres arbres.
 Des panneaux indiquent régulièrement les points de repos et les fontaines d’eau fraîche, ainsi que les toilettes modèle local !
 Je découvre aussi qu’en cas d’accident, il y a même des "ambulances"  prêtes à ramener le blessé à l’une des sorties des Gorges !
 J’arrive bientôt au fond, où coule un ruisseau plus ou moins important par endroit et traverse quelques gués en faisant attention de ne pas glisser.
 Un panneau d’interdiction me fait rire : Interdiction de nager ! Vu la profondeur de l’eau, au maximum 20 à 30 centimètres, j’avoue m’interroger ! Le chemin remonte et redescend pendant un bon moment, jusqu’au village abandonné de Samaria, au cœur des gorges, où je peux me reposer un peu. Je reprends ma marche et arrive bientôt à un endroit qui me coupe le souffle : une vallée assez large, au fond couvert de cailloux blancs de toutes tailles, est encaissée entre de hautes murailles couleur ocre... extraordinaire !
 Ce qui l’est moins, c’est de marcher dans la « caillasse »… et ce qui est encore moins rassurant, c’est la pancarte : « Danger, chute de pierres sur 1500 mètres » ! Et quand, soudain, un craquement retentit, suivi d’un bruit de chute de pierres, tout le monde se fige et scrute anxieusement les parois, au cas où ce soit une grosse pierre qui tombe et qu’il faille s’abriter !
Au bout d’un moment, j’arrive à une « borne kilométrique » annonçant 9 kilomètres : ça y est, j’ai fait la moitié, courage, plus que 9 encore et j’aurai fini !
Mais voilà que la randonnée se transforme en aventure... L’eau, qui avait disparu sous terre, resurgit avec plus de puissance et de profondeur ; comme le chemin sillonne dans tous les sens et coupe souvent la rivière, des petits ponts permettent de la traverser. En fait de ponts, ce sont deux rondins de bois de la largeur de la rivière, sur lesquels sont clouées des planches ; le tout forme un ensemble un peu branlant, pas toujours rassurant à traverser !
 J’approche d’un passage étroit : seraient-ce les fameuses Portes de Fer, le point le plus étroit des gorges (3 à 4 mètres de largeur) ? A voir le temps mis pour y parvenir (à peine plus de 4 heures), j’ai un doute, vu qu’elles ne sont qu’à 4 kilomètres de la sortie... et pourtant, vu la largeur, ce doit être ça ! Le passage est un peu inquiétant : uniquement de l’eau et un pont qui longe la paroi en penchant dangereusement !!!
 Passage risqué et réussi (ouf, sinon c’était la baignade assurée !) et retour sur le plancher des vaches (enfin, des chèvres) ! Les gorges s’élargissent de nouveau, et le chemin pour finir est plus agréable. Un cri bizarre retentit soudain et attire mon attention : je distingue bientôt deux chèvres noires qui sautent le long d’une des parois : seraient-ce les fameux cri-cris, chèvres sauvages qu’on ne trouve qu’en Crète ? Hélas non, il semblerait plutôt que ce soient des chèvres domestiques qui se seraient sauvées de leur troupeau ! (si si, elles sont sur la photo ci-dessous, vous pouvez les chercher !)
 J'arrive enfin à la sortie des gorges, une petite cabane où un vieil homme crétois vérifie les billets de sortie et vend des billets d’entrée aux touristes qui font la « Samaria paresseuse » (version raccourcie en partant du bas des gorges pour n’en faire qu’une petite partie). Je termine la balade par un bon bout de chemin encore jusqu’au village d'Agia Romeli, d’où partira le bateau, seul moyen de quitter l'endroit. Je m’installe à un restaurant pour prendre un déjeuner bien mérité qui me redonne des forces : en jetant un coup d'oeil à ma montre, je suis contente de moi, je n’ai mis que 5 heures pour descendre les gorges quand la moyenne est 6 heures, deviendrais-je enfin sportive ?
Le ferry avec lequel nous devons quitter le village arrive bientôt à une vitesse vertigineuse, à tel point que je me demande s’il va pouvoir s’arrêter à temps !
 Oui, ouf, il ne défonce pas le quai, et je peux monter à bord pour le trajet du retour en longeant les côtes, avec une escale à Loutro, village difficile (voir impossible) d’accès par la terre, puis notre destination finale à Sfakia, pour prendre le bus du retour…
... bus dans lequel je m’offrirai une bonne sieste pour récupérer de l’effort du jour, avant de me plonger dans un bon bain réparateur au retour à l’hôtel où je constaterai l’étendue des dégâts : deux belles ampoules sur les gros orteils et une douleur au genou droit… bon, pour la sportivité, je repasserai !
A bientôt pour de nouvelles aventures !

mercredi 27 octobre 2010

Balade bretonne

Bonsoir à tous,

Ce soir, retour en France pour un article dédié à ceux de mon entourage qui aiment la Bretagne.

Petits souvenirs en photos d'un séjour passé là-bas en 2007, et la preuve qu'en Bretagne, il ne fait pas toujours mauvais ! 

 
 Comme à chaque fois que je rencontre un chat pendant mes voyages, je ne peux pas m'empêcher de le photographier... et en plus celui-là a choisi un cadre fleuri pour poser !


 Balade à Bécherel, la cité bretonne du livre


Rue d'une petite ville bretonne dont j'ai malheureusement oublié le nom, mais où je me souviens d'une crêperie où je m'étais régalée !

Coucher de soleil sur les bords d'un lac 

Une des roses de la Roseraie du Jardin du Thabor à Rennes

Bord de mer à Carnac, avec un habitant local

Les alignements de menhirs à Carnac... mais je n'y ai pas vu Obélix, il devait être occupé ailleurs ce jour-là !

La preuve qu'en Bretagne, il y a de fortes marées... elle est partie où la mer ?

Paysage de bord de mer sur la côte nord

 Petite chapelle sur la Côte de Granit Rose près de Ploumanac'h

 Le phare de Ploumanac'h

Bord de mer sur une autre partie de la Côte de Granit Rose

C'est tout pour aujourd'hui, à bientôt !

mardi 26 octobre 2010

Pédalons sous la pluie...


Bonsoir à tous !
Dernier épisode de mes aventures en Vélo Toutes Tortures ce soir...

Décidée à ne pas rester sur mon impression négative de jeudi, je tentai l’excursion de samedi, toute la journée, autour du lac de Kournas. Heureusement, nous partons là-bas en minibus, les vélos sur la remorque. Au moment du départ, voilà que le temps, très nuageux, tourne à l’averse... La journée débute fort ! La pluie ne nous lâche pas tout le long du voyage, et je commence à regretter d’avoir voulu remonter en selle. Je guette parfois la remorque avec les vélos, espérant secrètement que l’attache lâche dans une montée... Mais nous arrivons tous au lac (vélos y compris), et nous entamons notre périple sous une petite pluie persistante qui rend la route glissante, périple qui commence très fort pour moi avec une bonne côte à monter, puis bientôt, le programme : « 5 kilomètres de montée » Youpi ?!? Comme toujours bonne dernière, je suis rapidement distancée par le reste du groupe, avant de retrouver, dans un virage, le moniteur qui m’attend en chantonnant joyeusement “Le lion est mort ce soir”... (à mon avis, ce soir, il n’y aura pas que le lion de mort...). Nous arrivons enfin au bout de la montée sous une pluie battante. La suite du programme est une descente sur route goudronnée ; le moniteur nous prévient : “ Ici, quand il pleut, les routes sont mouillées !” avant d’ajouter plus sérieusement : “ Elles sont très glissantes !” Donc, la technique sur route glissante, apparemment, est de ne pas freiner... entre la descente et la glisse, je me demande dans quel état je vais arriver en bas ! Finalement, après quelques frayeurs, les mains agrippées à fond sur les freins, je rejoins les autres pour la montée d’une côte qui s’annonce difficile. Nous l’attaquons sous la pluie, le temps tournant même à l’orage, nous entendons les coups de tonnerre au loin tout en apercevant quelques éclairs, et pour couronner le tout, nous voilà sous l’objectif du camescope que le moniteur a eu la mauvaise idée d’amener ! Rapidement (c’est-à-dire quand le camescope est hors de vue), je reprends mes “bonnes habitudes”, descends et pousse le vélo pour remonter en selle à un endroit plus plat. Bientôt, la montée se termine, et nous nous abritons sous l’auvent d’une maison inhabitée pour nous reposer un peu. Pendant ce temps, le moniteur, resté sous la pluie, jubile, heureux de voir enfin de la pluie après 5 mois et demi de beau temps, et nous vante les mérites du V.T.T. sous la pluie, “un sport de mec, un vrai !” (c’est bien pour ça que je n’aime pas, je rappelle, je suis une fille !!!)... Peu convaincus par ses arguments, nous repartons finalement sous une pluie de plus en plus battante, pour nous engager sur un chemin défoncé plein de caillasse et d’ornières. Entre la pluie et la sueur, j’ai de l’eau plein les yeux (et plein les lunettes bien sûr, car je n’ai pas d’essuie-glace dessus !), et je n’y vois plus rien. Je m’arrête sans arrêt pour m’essuyer les yeux, reprenant tant bien que mal la montée sur le chemin défoncé, avant une belle descente sur une route de plus en plus défoncée et glissante. Je finis par craquer après avoir dérapé deux fois et rejoins les autres en poussant le vélo. Quand je réponds au moniteur qui me demande ce qui ne va pas (comme si ce n’était pas évident !!!), que j’en ai ras les bottes du vélo, des routes pleines de cailloux et d’ornières, il me demande de lui rappeler quel stage je suis... parapente, c’est ça ? Trop crevée pour répliquer, je songe que je pensais avoir signé pour un stage de Vélo Très Tranquille... Mais ce qui est fait est fait, et il faut bien continuer. Je pousse encore un peu le vélo jusqu’à un terrain moins accidenté et remonte en selle. Cette fois, d’autres compagnons m’attendent (décidément, toute l’équipe s’y met, ça fait chaud au cœur d’être soutenue !) et me prodiguent leurs conseils. Au moment où nous rejoignons les autres, arrêtés en haut d’une côte, une de mes accompagnatrices me dit de ne pas m’arrêter et de la suivre... sous le regard surpris du moniteur qui ne s’attendait visiblement pas à ça ! Nous nous retrouvons dans une descente qui, si elle n’est pas trop caillouteuse, n’en est pas moins vertigineuse. Le moniteur me double en hurlant, s’amusant visiblement comme un petit fou… moi aussi, je hurlerais bien en cet instant, mais pour d’autres raisons : mes chaussures mouillées dérapent et je perds les pédales au sens propre comme au figuré ! Panique à bord pendant les quelques secondes qui me sont nécessaires pour les reprendre ! Je m’arrête net en bas de la pente, le coeur à 200 à l’heure et le souffle coupé. Quand je reprends la route, je m’aperçois avec plaisir que c’est une route goudronnée et qui monte (le moniteur m’avait bien dit que j’allais finir par préférer les montées !). La pente se faisant de plus en plus raide, je pousse à nouveau le vélo pour rejoindre le groupe à un croisement. J’apprends alors qu’il y a deux routes qui mènent à la taverne où nous allons déjeuner, une facile et l’autre moins, évidemment je suis la première, jusqu’à notre destination où je pousse un soupir de soulagement en arrivant. Bien sûr, alors qu’il est l’heure du repas et que nous arrivons à l’abri, la pluie s’est arrêtée... pour reprendre au moment où nous finissons notre repas, en tombant à seaux, à tel point que le moniteur décide d’abréger la partie vélo et part chercher le minibus et la remorque pour ramener les vélos.
Avant de quitter le village, nous faisons une petite visite dans une chapelle où, ayant de la suite dans les idées, j’évoque mon idée de mettre un ex-voto représentant un vélo dans le ravin et moi debout à côté ; le moniteur me réplique alors de me méfier que ce ne soit pas le contraire qui m’arrive ! Alors que nous repartons, la pluie qui s’était calmée reprend et nous accompagne tout le long du trajet... sauf que quand nous rentrons à l’hôtel, nous constatons avec dépit que les routes sont sèches, qu’il n’a pratiquement pas plu et le temps a été beau toute la journée… bien la peine d’aller si loin pour se faire tremper !!! Aussitôt arrivée, je me débarrasse avec plaisir mon casque, sachant désormais que je ne remonterai pas en selle le lendemain, même pour tout l’or du monde, le moniteur ayant annoncé une petite balade difficile, pour les courageux qui en auraient envie… pas moi !!!! Enfin, à deux jours de mon retour en France, les vacances allaient commencer !
Fin de mes souffrances en Vélo Toutes Tortures !!!

A bientôt !

dimanche 24 octobre 2010

Chats de Crète

Bonsoir à tous !

Lors de mes différents séjours en Crète, j'ai eu l'occasion de faire différentes rencontres, et notamment des rencontres avec les habitants à quatre pattes, qui ont souvent bien voulu se prêter à quelques portraits. 
Feuilletons ensemble ce petit album...

A la terrasse d'un restaurant de Rethymnon, un chaton qui a eu la gentillesse de poser, avant de venir me voir pour quémander quelques morceaux de viande qu'il a avalés avec délectation.

Ceci reste un mystère pour moi : comment ce chat est-il arrivé là-haut, au niveau du premier étage, à quelques mètres du sol ? Je ne sais toujours pas... Si quelqu'un trouve, je suis preneuse de la solution !
Les restaurants en terrasse sont un bon endroit pour recevoir des visiteurs à quatre pattes qui espèrent profiter de votre générosité... la preuve en images !


L'une des plus belles rencontres a eu lieu au monastère d'Arkadie, un chaton qui dormait sur le rebord d'un balcon et s'est laissé caresser et prendre en photo en ronronnant, un vrai moment de bonheur


Lors de mon dernier séjour là-bas, quelques chats venaient régulièrement autour du restaurant de l'hôtel, avant de faire la sieste l'après-midi à l'ombre d'une marche...

Au détour d'une rue, un chaton plein de vie jouait avec un papillon, avant de venir se faire câliner, puis de se poser au milieu de la végétation pour un peu de repos.

Sur le port d'Agios Nikolaos, rencontre avec quelques chats qui musardent sur le quai, aux alentours d'une petite chapelle aux portes ornées de motifs singuliers.




A bientôt pour un nouveau voyage.

samedi 23 octobre 2010

Douleurs et égratignures


Bonsoir à tous,

Restons en Crète ce soir, avec le troisième jour de mes « vacances » sportives, et la petite balade de 25 kilomètres que, ragaillardie par une bonne nuit de sommeil, je m’apprêtais à attaquer d’un pied presque léger !
C’est ainsi qu’à 9 h du matin, je sortis mon vélo du garage, prête à assurer le périple du jour, rassurée par ma « performance » de la veille où j’avais tenu 35 kilomètres sans être descendue de mon vélo et l’avoir poussé, et je montai en selle pour démarrer… Mais très vite, je déchantai en voyant que nous prenions le même chemin que le premier matin, en pente, et très vite, je fus distancée par les autres, réalisant que finalement, la « balade » du jour commençait fort (dans le mauvais sens…). Bientôt, je retrouvai le moniteur et un camarade qui m’attendaient, ayant pitié de moi, et comme la veille, je montais péniblement en soufflant comme un bœuf tandis qu’eux papotaient le plus tranquillement du monde tout en pédalant… c’était pas juste !!! Après une pause dans un village, une vision d’horreur s’imposa à moi en voyant la suite du chemin : oh non, voilà que nous allions attaquer la côte sur laquelle je m’étais cassée les dents deux jours plus tôt et qui m’avait valu la première séance de ce que j’appelais désormais « on descend et on pousse le vélo ! » Résignée à souffrir, je commençai à monter… mais rapidement, ouf, voilà que l’itinéraire changea et je me retrouvai après une bifurcation sur une autre route moins raide ! Youpi !!!... Hélas, je m’étais réjouie trop vite et je tombai de haut car, si la pente qui nous attendait était moins sèche, elle était beaucoup plus longue et très rapidement, faute de pouvoir trouver un rapport de vitesse plus facile (1-1 pour les spécialistes, c’est tout dire !), je n’eu d’autre choix que d’abandonner mes bonnes résolutions pour descendre de ma selle et pousser le vélo… Je refis une tentative un peu plus loin, mais ne pus tenir, faute de souffle… Enfin, après de longs efforts douloureux, j’arrivai en haut de cette fichue côte et, après une pause, je me sentis revivre tandis que la suite du programme était une descente sur pente goudronnée (ô joie, ô bonheur !!!), que je dévalai le nez au vent, pour arriver bientôt au village où nous attendait la pause taverne du jour… ouf !
A la reprise, j’avais à peine roulé un peu avec le groupe (ils n’avaient pas encore eu le temps de me distancer…) quand notre moniteur nous fit stopper en haut d’une rue très pentue, pavée, qui descendait en escaliers, en nous annonçant fièrement : « Nouvelle difficulté technique ! » Gloups, pas besoin de préciser, ça se voyait à vue d’œil qu’il s’agissait d’une difficulté (c’était quoi ça, un test pour voir qui se cassait la figure le premier ?!) Comme d’habitude, courageuse mais pas téméraire, je laissai les autres y aller en premier et je les suivis prudemment, les mains cramponnées à mort sur les freins, et, évidemment, assurée comme j’étais, je perdis l’équilibre… je me rattrapai de justesse et finis par arriver en bas, soulagée d’en finir avec cette « difficulté technique », pour attaquer une côte plutôt « tape-cul » au travers d’oliveraies… Arrivée enfin en haut de cette côte, je poussai un soupir de soulagement… de très courte durée !!! Car le moniteur nous annonça la couleur de la descente qui nous attendait : terrain un peu meuble, ornières, caillasse, etc… et je constatai que la pente était plus raide que les précédentes et plus caillouteuse, et me mis à regretter le bitume (j’aurais dû choisir du Vélo Tout Bitume !!!) N’ayant pas le choix, je m’élançai à la suite des autres et sentis très vite ma douleur tandis que le vélo tremblait sous les secousses… deux fois, je manquai de me casser la figure, me retrouvant avec le vélo couché par terre et moi miraculeusement encore debout au-dessus (ne me demandez pas comment, je ne m’en souviens plus…). J’arrivai tant bien que mal à rejoindre les autres qui m’attendaient un peu plus loin et je me fis accueillir par un cours plutôt sec du moniteur sur la façon de « tomber » de vélo (c’est-à-dire sauter en arrière et laisser partir le vélo…) et autres détails du même acabit. Quelque peu découragée par cela et la raideur du reste de la pente, je finis la portion la plus raide à pied en retenant le vélo, avant de remonter en selle une fois le terrain plus praticable.
Après une alternance de bitume et de route caillouteuse, nous voilà enfin à notre but du jour, un monastère partiellement en ruines. J’étais en train de m’y promener quand j’avisai un petit escalier sous un porche que, curieuse, je descendis… et là, je me retrouvai étalée par terre sans avoir eu le temps de comprendre ce qui venait de m’arriver ! (j’avais sans doute raté une marche…) Je me relevai et constatai l’étendue – heureusement minime – des dégâts : genoux et mains écorchées, plus de peur que de mal (heureusement que j’avais une trousse de secours pour désinfecter les plaies). Autant vous dire que pour la suite de la visite, je regardai attentivement où je mettais les pieds !!!
Pour le retour à l’hôtel, voilà de nouveau de l’asphalte, que je retrouvai avec plaisir… sauf que je déchantai très vite tandis que la montée se prolongeait et que je n’en voyais pas le bout. Le soleil cognait dur, il n’y avait pas un souffle d’air, je sentais la sueur me couler dans les yeux, les piquant et me donnant envie de pleurer, tandis que j’avais de plus en plus de mal à respirer… et là, tout à coup, voilà que je n’arrivai presque plus à respirer ! Paniquée, je m’arrêtai net, tandis que le moniteur, resté près de moi, m’ordonnait de continuer, au moins à marcher… je lui fis de grands gestes au niveau du cou pour lui faire comprendre que je n’en pouvais plus, mais j’obéis quand même, poussant le vélo en essayant de reprendre ma respiration, au bord des larmes et de la crise de nerfs, à bout, en ayant ras-le-bol du V.T.T., des côtes et des chemins caillouteux ! A cet instant, je n’avais plus qu’une envie, jeter le vélo dans un ravin plein de broussailles et faire du stop pour que quelqu’un me ramène à l’hôtel, même à l’arrière d’un pick-up ! Des envies de destruction m’assaillaient quand mon regard se posait sur l’engin que j’étais en train de pousser, et remonter sur sa selle était bien la dernière chose que j’avais envie de faire ! Pourtant, il fallait bien rentrer à l’hôtel et, à moins d’un miracle auquel je ne croyais guère, il allait bien falloir que je reparte dessus, à moins de mettre une heure ou deux pour rentrer à pied à l’hôtel en poussant la “chose”! Finalement, en haut de la côte, la mort dans l’âme, je remontai sur l’engin, avec comme seule envie d’être rentrée à l’hôtel. Le moniteur, heureusement, me réconforta un peu en discutant avec moi. Mais bientôt, me voilà de nouveau en haut d’une jolie descente comme je les détestais tant maintenant - chemin, caillasse et ornières - bien obligée de descendre par là puisque c’était le seul chemin pour retourner à l’hôtel. Après un coup de pied (mental) au derrière, je me lançai dans la descente tant bien que mal, les mains cramponnées sur les freins, en priant tous les saints du calendrier pour arriver entière et rapidement en bas de la pente, prête à mettre un ex-voto représentant un vélo dans un ravin dans la première église que je rencontrerais. Le moniteur, sans doute conscient de mon état de nerfs, continua à me prodiguer ses conseils, et la descente se passa un peu moins mal que je ne l’avais craint. Tout en roulant, je me demandais ce qui avait bien pu me passer par la tête le jour où je m’étais inscrite pour ce fichu stage de Vélo Toutes Tortures... et je me promettais de ne plus jamais tenter de stage V.T.T., quoi que veuille dire ce sigle ! Quand, enfin, l’hôtel apparut dans mon champ de vision, je crois que je n’ai jamais été aussi contente de ma vie de voir se terminer une balade (sauf, peut-être, la montée à la Mer de Glace quelques mois plus tôt, mais ça, c’est une autre histoire...). Je rangeai rapidement mon vélo en me demandant si, pour la fois suivante, j’aurais le courage de remonter en selle, d’autant qu’il s’agirait d’une balade d’une journée...

La suite au prochain épisode…

A bientôt !

jeudi 21 octobre 2010

La Crète fleurie

Bonsoir à tous !

Article photos ce soir, sur la Crète, mais autour d'un thème précis, mes photos de fleurs prises lors de mes derniers voyages là-bas.
Mes séjours s'étant déroulés en juin ou en septembre, la végétation était magnifique et j'avoue avoir usé et abusé du mode macro de mon appareil photo... la preuve en images !




En 2006, l'endroit le plus fleuri que j'ai visité était le monastère d'Arkadie, dont les jardins offraient un spectacle coloré et enchanteur, qui contraste avec l'histoire tragique du symbole de la résistance crétoise. Et parfois, quelques insectes se sont glissés sur les fleurs au moment où je les photographiais, vous pouvez jouer à les retrouver !



 







Lors de mes voyages suivants, j'ai retrouvé cette végétation colorée que j'adore, notamment les buissons de lauriers roses, surtout au coeur des gorges où j'ai eu l'occasion de me promener (à pied, pas en V.T.T. !!!)  :






Et voilà, le voyage se termine, retour en France (et à l'automne, snif, où est le soleil crétois ?)
A bientôt.