mardi 26 octobre 2010

Pédalons sous la pluie...


Bonsoir à tous !
Dernier épisode de mes aventures en Vélo Toutes Tortures ce soir...

Décidée à ne pas rester sur mon impression négative de jeudi, je tentai l’excursion de samedi, toute la journée, autour du lac de Kournas. Heureusement, nous partons là-bas en minibus, les vélos sur la remorque. Au moment du départ, voilà que le temps, très nuageux, tourne à l’averse... La journée débute fort ! La pluie ne nous lâche pas tout le long du voyage, et je commence à regretter d’avoir voulu remonter en selle. Je guette parfois la remorque avec les vélos, espérant secrètement que l’attache lâche dans une montée... Mais nous arrivons tous au lac (vélos y compris), et nous entamons notre périple sous une petite pluie persistante qui rend la route glissante, périple qui commence très fort pour moi avec une bonne côte à monter, puis bientôt, le programme : « 5 kilomètres de montée » Youpi ?!? Comme toujours bonne dernière, je suis rapidement distancée par le reste du groupe, avant de retrouver, dans un virage, le moniteur qui m’attend en chantonnant joyeusement “Le lion est mort ce soir”... (à mon avis, ce soir, il n’y aura pas que le lion de mort...). Nous arrivons enfin au bout de la montée sous une pluie battante. La suite du programme est une descente sur route goudronnée ; le moniteur nous prévient : “ Ici, quand il pleut, les routes sont mouillées !” avant d’ajouter plus sérieusement : “ Elles sont très glissantes !” Donc, la technique sur route glissante, apparemment, est de ne pas freiner... entre la descente et la glisse, je me demande dans quel état je vais arriver en bas ! Finalement, après quelques frayeurs, les mains agrippées à fond sur les freins, je rejoins les autres pour la montée d’une côte qui s’annonce difficile. Nous l’attaquons sous la pluie, le temps tournant même à l’orage, nous entendons les coups de tonnerre au loin tout en apercevant quelques éclairs, et pour couronner le tout, nous voilà sous l’objectif du camescope que le moniteur a eu la mauvaise idée d’amener ! Rapidement (c’est-à-dire quand le camescope est hors de vue), je reprends mes “bonnes habitudes”, descends et pousse le vélo pour remonter en selle à un endroit plus plat. Bientôt, la montée se termine, et nous nous abritons sous l’auvent d’une maison inhabitée pour nous reposer un peu. Pendant ce temps, le moniteur, resté sous la pluie, jubile, heureux de voir enfin de la pluie après 5 mois et demi de beau temps, et nous vante les mérites du V.T.T. sous la pluie, “un sport de mec, un vrai !” (c’est bien pour ça que je n’aime pas, je rappelle, je suis une fille !!!)... Peu convaincus par ses arguments, nous repartons finalement sous une pluie de plus en plus battante, pour nous engager sur un chemin défoncé plein de caillasse et d’ornières. Entre la pluie et la sueur, j’ai de l’eau plein les yeux (et plein les lunettes bien sûr, car je n’ai pas d’essuie-glace dessus !), et je n’y vois plus rien. Je m’arrête sans arrêt pour m’essuyer les yeux, reprenant tant bien que mal la montée sur le chemin défoncé, avant une belle descente sur une route de plus en plus défoncée et glissante. Je finis par craquer après avoir dérapé deux fois et rejoins les autres en poussant le vélo. Quand je réponds au moniteur qui me demande ce qui ne va pas (comme si ce n’était pas évident !!!), que j’en ai ras les bottes du vélo, des routes pleines de cailloux et d’ornières, il me demande de lui rappeler quel stage je suis... parapente, c’est ça ? Trop crevée pour répliquer, je songe que je pensais avoir signé pour un stage de Vélo Très Tranquille... Mais ce qui est fait est fait, et il faut bien continuer. Je pousse encore un peu le vélo jusqu’à un terrain moins accidenté et remonte en selle. Cette fois, d’autres compagnons m’attendent (décidément, toute l’équipe s’y met, ça fait chaud au cœur d’être soutenue !) et me prodiguent leurs conseils. Au moment où nous rejoignons les autres, arrêtés en haut d’une côte, une de mes accompagnatrices me dit de ne pas m’arrêter et de la suivre... sous le regard surpris du moniteur qui ne s’attendait visiblement pas à ça ! Nous nous retrouvons dans une descente qui, si elle n’est pas trop caillouteuse, n’en est pas moins vertigineuse. Le moniteur me double en hurlant, s’amusant visiblement comme un petit fou… moi aussi, je hurlerais bien en cet instant, mais pour d’autres raisons : mes chaussures mouillées dérapent et je perds les pédales au sens propre comme au figuré ! Panique à bord pendant les quelques secondes qui me sont nécessaires pour les reprendre ! Je m’arrête net en bas de la pente, le coeur à 200 à l’heure et le souffle coupé. Quand je reprends la route, je m’aperçois avec plaisir que c’est une route goudronnée et qui monte (le moniteur m’avait bien dit que j’allais finir par préférer les montées !). La pente se faisant de plus en plus raide, je pousse à nouveau le vélo pour rejoindre le groupe à un croisement. J’apprends alors qu’il y a deux routes qui mènent à la taverne où nous allons déjeuner, une facile et l’autre moins, évidemment je suis la première, jusqu’à notre destination où je pousse un soupir de soulagement en arrivant. Bien sûr, alors qu’il est l’heure du repas et que nous arrivons à l’abri, la pluie s’est arrêtée... pour reprendre au moment où nous finissons notre repas, en tombant à seaux, à tel point que le moniteur décide d’abréger la partie vélo et part chercher le minibus et la remorque pour ramener les vélos.
Avant de quitter le village, nous faisons une petite visite dans une chapelle où, ayant de la suite dans les idées, j’évoque mon idée de mettre un ex-voto représentant un vélo dans le ravin et moi debout à côté ; le moniteur me réplique alors de me méfier que ce ne soit pas le contraire qui m’arrive ! Alors que nous repartons, la pluie qui s’était calmée reprend et nous accompagne tout le long du trajet... sauf que quand nous rentrons à l’hôtel, nous constatons avec dépit que les routes sont sèches, qu’il n’a pratiquement pas plu et le temps a été beau toute la journée… bien la peine d’aller si loin pour se faire tremper !!! Aussitôt arrivée, je me débarrasse avec plaisir mon casque, sachant désormais que je ne remonterai pas en selle le lendemain, même pour tout l’or du monde, le moniteur ayant annoncé une petite balade difficile, pour les courageux qui en auraient envie… pas moi !!!! Enfin, à deux jours de mon retour en France, les vacances allaient commencer !
Fin de mes souffrances en Vélo Toutes Tortures !!!

A bientôt !

6 commentaires:

  1. J'ai tout lu les aventures du VTT qui faut pousser pour qu'il avance et maintenant, je suis fatigué ! Ca fait quand même beaucoup de texte à lire... Ca serait pas possible de le refaire sous forme de BD ?
    Tracwest

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  2. Cool, Raoul ! Ca fait une heure que je m'excite pour poster un commentaire, mais j'ai quand même réussi. Donc, je disais que ça serait mieux sous forme de BD... Au fait, ils sont où, les smileys pour mettre dans les commentaires ?

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  3. Le problème pour la BD, c'est que je ne sais pas dessiner... ou alors ce serait sommaire... pas top ! Sous forme de roman photo éventuellement si j'en avais eues, mais vu que je ne pouvais pas m'épuiser sur la selle et photographier en même temps, je n'en ai pas (d'autant qu'à cette lointaine époque qu'est 1997, c'était encore de la photographie argentique, donc je ne mitraillais pas comme aujourd'hui !)

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  4. Bon, visiblement les commentaires sont récalcitrants au premier abord ! Pas trouvé les smileys, normalement j'ai pu rajouter trois boutons de choix, je n'ai pas encore vu si ça marche...

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  5. Ca y est... j'ai fini de tout lire !!!
    C'est mieux les photos avec les commentaires !!!
    Bon ton histoire de vélo est rigolotte quand même (bon par pour tout le monde d'accord :-))

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  6. Merci, j'en ai bavé sur l'instant en faisant du vélo (ou en le poussant...), mais j'en rigole aussi maintenant et c'est bien que ça fasse aussi rire les autres ! ;-)))

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