mardi 16 novembre 2010

Forteresses crétoises

Bonsoir à tous,

Retour en Crète ce soir, avec des souvenirs de mes séjours là-bas en 1998 et 2000, l’évocation d’une autre partie de l’histoire de l’île, la période de domination vénitienne.
A compter du début du XIIIème siècle, et pendant plus de 400 ans, les Vénitiens dirigèrent l’île, jusqu’à ce que les Ottomans l’envahissent au milieu du XVIIème siècle. On trouve encore de nombreux vestiges de cette période, notamment des forteresses impressionnantes que j’ai eu l’occasion de visiter.
Suivez le guide, c’est parti !

D’abord, la forteresse qui se dresse sur le port d’Héraklion, la capitale de l’île, que j’ai visitée à plusieurs reprises.
A l’intérieur du bâtiment, on peut déambuler dans de grandes salles obscures, aujourd’hui vides, mais qui restent impressionnantes par leurs dimensions. J’ai découvert au cours de mes visites, au détour d’un couloir, une étrange pièce toute en longueur au sol couvert de boulets de canon de différentes tailles ! 
En empruntant l’accès aux remparts, on débouche sur une large terrasse baignée de soleil, d’où on peut accéder aux remparts et même à une minuscule tour qui n’est qu’un escalier (pas de plateforme en haut, plutôt étrange !) d’où on a une vue imprenable sur la ville d’Héraklion et ses environs, et sur la mer qui s’étend à perte de vue. 

Il faut juste prendre garde au vent qui a parfois tendance à souffler fort, surtout quand on se trouve en haut de la tourelle (je me souviens m’être cramponnée aux murs, n’ayant aucune envie de m’envoler et d’aller m’écraser sur les rochers en contrebas des murailles !).
Mais à la tombée de la nuit, quand le soleil descend vers l'horizon, l'endroit offre une vision magique... 
 
Un autre vestige de l’occupation vénitienne impressionnant se trouve à l’est de l’île, du côté d’Agios Nikolaos, dans le golfe de Mirabello : il s’agit de l’île de Spinalonga.
Construite en 1579, la forteresse recouvre toute la surface de l’îlot qu’elle occupe ; elle a été l’une des places fortes qui a le mieux résisté aux envahisseurs, avant de devenir, dans la première moitié du XXème siècle, une léproserie où furent amenés des malades de la Grèce entière, avant que la découverte d’un remède n’entraîne sa fermeture.
Aujourd’hui, l’île est protégée, considérée comme un monument historique, et si dans la journée, elle est envahie de façon pacifique par de nombreux touristes, il est interdit d’y rester la nuit (dommage, je pense que ça doit être une expérience intéressante… ou peut-être l’occasion de rencontrer les fantômes de ses anciens occupants ?)
De nombreux bâtiments sont encore en ruines, certains sont restaurés peu à peu. Il se dégage de la visite de l’île le sentiment de remonter le temps en se perdant dans ses rues et le long de ses remparts, et c’est pour ma part un endroit dont la première visite m’a donné envie d’y revenir un jour.
 
Sur la rive sud de l’île, au bord d’une plage, se dresse un autre exemple de l’architecture défensive mise en place par les Vénitiens, la forteresse de Frangokastello.
Lorsque j’ai pu la visiter, avec un guide privé, j’ai eu la chance de l’avoir presque pour moi toute seule, puisqu’il n’y avait pas d’autres visiteurs à l’intérieur… le rêve pour moi ! (oui, je sais, je ne suis pas partageuse, mais après avoir visité Knossos et le musée archéologique d’Héraklion au milieu de nombreux groupes de touristes, c’est une chance que j’ai appréciée à sa juste valeur !).
Mon regret a été de constater qu’il n’y a plus d’escalier pour accéder aux remparts, d’où la vue doit être magnifique ; à l’intérieur, il ne reste plus grand-chose des bâtiments qui s’y dressaient, mais les murs et leurs tours d’angle, eux, sont encore bien conservés.
Ce château fut construit vers 1371 et avait pour but de sécuriser la région de Sfakia, victime de pirates. J’ai été un peu étonnée car je n’ai pas eu l’impression qu’une garnison nombreuse pouvait l’occuper : j’ai appris qu’en fait, la forteresse servait surtout de refuge pour la population locale en cas d’attaque des pirates, et en temps de calme, de comptoir d’échange pour le commerce entre les paysans de la région et les bateaux.
En 1828, dans une tentative de soulèvement de la Crète contre l’envahisseur ottoman, une terrible bataille eut lieu, qui coûta la vie à plus de 300 révoltés. Une légende dit que leurs fantômes hantent toujours les lieux (mais je ne suis pas restée sur place la nuit pour vérifier) : il semblerait en fait que ce soit au mois de mai, un matin à l’aube, que les ombres des soldats apparaissent sur les murs de la forteresse… en fait, l’apparition serait causée par un phénomène météorologique que l’on appelle « drossoulitès » : les « ombres de rosée ».
Quand je vivrai enfin là-bas, il faudra que j’y retourne un matin de mai pour vérifier la véracité de cette légende… je vous tiendrai au courant !

Et voilà, c’est fini pour ce soir, retour en France et au froid de Paris…

A bientôt.

4 commentaires:

  1. C'est quoi la première photo ? Un carré gris avec une flèche au milieu ? On clique dessus, ça ne fait rien...
    Bidochon.

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  2. C'était un cadre qui s'était rajouté en plus par erreur, maintenant il n'y est plus, il n'y a que les photos apparaissant normalement dans l'article.

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  3. ça réchauffe un peu les photos avec un ciel bleu... car si on a eu un beau WE le début de semaine n'est pas top... le soleil est quand même revenu cet après midi... mais il fait froid et quand on part le matin il fait nuit et on rentre le soir... il fait nuit !!!

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  4. Et en plus à cette heure-ci sur Paris, il fait nuit, il fait froid et il pleut... Où est le ciel bleu ???

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